5/25/2006

je suis la touche du piano

un si bémol tout en haut. la touche qu'on ne joue pas. frôlez-moi, j'ai besoin de vos doigts. aucun besoin de presser fort : mon coeur est un pétale cristallin, c'est l'effleurement qui l'épanouit. frappé, sa stridence est l'alarme de sa fragilité. j'ai sous ma nacre une poudre émouvante prête à s'épandre dans le ciel, légère. mon corps est lourd. mon âme est lumière. frôlez-moi même par pitié. frôlez-moi. frôlez-moi.

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