7/10/2017

Goodbye, dark sky

Une bonne journée. Déjeuner avec un excellent ami retrouvé par hasard. Se dire des choses vraies et nobles. Sentir le bonheur de partager quelque chose d'élevé. Se souvenir des moments importants. Je tire de notre expérience amicale une vraie fierté, une énergie vive. Puis retrouver des clients que j'aime bien. Bosser pour eux, avec eux, c'est passer un bon moment. Être bon dans ce que l'on fait et en recevoir la gratification, c'est agréable. Ca m'apaise. Puis, prendre un verre avec eux, puis deux, parler de tout autre chose que du boulot. Boire du vin, du bon, du Bourgogne, un second verre, pourquoi pas un troisième. Se parler franchement, comme ce midi. C'est une journée franche, comblée, qui pourrait être sereine. Haine, ma sereine, ne vois-tu rien venir ? Je rentre chez moi vers 22h. Le ciel est encore clair. Une heure auparavant je m'étonnais de ce ciel pur, de la lumière nette du jour. C'est une journée qui s'installe, qui dure. Une journée qui est bien là, et qui n'a pas l'intention de bouger. Elle prend son temps, on ne peut rien lui dire malgré les averses torrentielles. Une journée qui s'affirme. Arrivé dans mon studio je fais deux ou trois conneries avant de me décider à me foutre au lit avec une série tv sur mon ordinateur. Je baille rapidement. Je joue avec mon téléphone. Je vérifie mes messages. Rien. Je prends conscience d'un coup qu'il m'a fallu deux minutes, à peine, au terme de cette belle journée, pour que la tristesse surgisse. Sitôt claquée la porte du studio. Sitôt seul dans le couloir. Tout seul. Dans un studio que je n'habite que temporairement, dont je n'ai pas touché à la moindre déco, que je ne me suis pas du tout approprié. Je ferme l'écran du MacBook Air. Je pousse le bouton de l'halogène. Il fait tout de suite noir. Tout m'échappe. Il faudrait que j'appelle quelqu'un. Déranger quelqu'un. L. ne m'a laissé aucun message. J'ai totalement merdé notre relation. Je culpabilise. Je refais l'histoire. Tout est triste. Je suis paumé, tout seul dans ces draps qui ne sont pas les miens. Je tapote l'oreiller. Bonne nuit, vie de merde. Et je ne m'endors pas.

No comments: